Né à Paris, Robert Lotiron voit sa carrière de peintre se dessiner très jeune. Il s’inscrit à l’académie Julian à Paris, où il fréquente l’atelier de Jules Lefebvre et se lie d’amitié avec Roger de la Fresnaye et Louis Marcoussis. D’abord influencé par l’Impressionnisme, Lotiron adhère brièvement au Cubisme qui marque sa maturité avec l’expression d’une forte synthèse des formes. Son style s’affirme dans les années 20, dans une combinaison toute personnelle qui mêle le souvenir du douanier Rousseau , le sens de la composition de Cézanne et une palette colorée restreinte et subtile. Pendant l’entre-deux guerres, il s’inscrit dans un groupe d’artistes qu’exposent successivement les galeries Berthe Weill et Druet. Lotiron s’impose alors comme l’un des paysagistes les plus en vue de son époque. Après la seconde guerre mondiale, il développe de nouveaux sujets et enrichit ses recherches en abordant la lithographie. Sa vision se fait alors de plus en plus directe et dépouillée.
D’après la plaquette de présentation de l’exposition « Robert Lotiron, la poésie du quotidien », Roubaix, La Piscine, du 25 juin 2022 au 4 septembre 2022
Photo: Lotiron en train de peindre les fresques du Lycée Marie-Curie
(avec l’aimable autorisation de Monsieur Michel Salomé)
Esquisse pour la décoration du Lycée Marie-Curie de Sceaux, Huile sur bois, 75 x 150 cm (reproduction avec l’aimable autorisation de Monsieur Michel Salomé). Il est noté que la décoration « aurait subi quelques détériorations pendant l’occupation », ce qui explique la couche d’enduit de protection aujourd’hui en place.
Projet de décoration pour le lycée Marie-Curie de Sceaux, 1936, gouache sur papier.
Vues des « fenêtres » dans l’enduit, qui permettent aujourd’hui d’identifier les fresques sous-jacentes (juin 2022)